Pauline Brun
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SCRUFFY SHOT

Spectacle • 2018, festival C-TAKT#2

Pièce chorégraphique (environ 1h) / Conception, scénographie - Pauline Brun / En collaboration avec - performers Jonas Chéreau, Pauline Brun / Création son - Diane Blondeau / Création son - GNA GNA GNA Diane et Maïa Blondeau / Création lumière - Florian Leduc / Assistante à la dramaturgie - Valérie Castan / Assistante construction - Kim Le Gal / Production Mi-Mai / Co-production et accueil en résidence C-TAKT, La Station / Projet soutenu par le CN D dans le cadre d’une résidence d’expérimentation et la Villa Arson / Remerciements - Marie Cri, Maïa Blondeau, Kim Le Gal, Céline Cartillier, Justin Sanchez, Adaline Anobile, Tatiana Wolska

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"You've got that scruffy thing just right. We really try to do scruffy (I am being serious here not sarcastic) but we always fail" (Paul Harrison). C’est le tout dernier retour que j’ai reçu sur mon travail. Scruffy soit miteux, débraillé, sale, peu soigné. Miteux me plait beaucoup.

Dans Scruffy Shot, je mets en scène des personnages silencieux en uniforme - combinaisons, bottes et gants blancs - comme des prototypes. Ils sont aseptisés, poilus, chevelus, un peu animal. Masqués par une chevelure brune, ils s’apparentent à des ouvriers, agents, scientifiques, cosmonautes, extra terrestres... ils sont troubles et en même temps familiers.
Au milieu du plateau, la scénographie est une pièce cloisonnée blanche : une cellule, une capsule, un espace type, standard ou témoin. Il est blanc, neutre, vide, vierge. Un laboratoire où l’on expérimente, un atelier. Le dispositif dans son ensemble - la scénographie, le son, la lumière - est actif, réactif. Tous jouent comme des protagonistes.
Les deux personnages chevelus se confondent. Occupent l’espace tour à tour sans se croiser. Ignorant la présence de l’un et l’autre, ils sont en relation chacun à leur tour avec l’espace ainsi que différents objets. Les multiples rapports proposés reposent sur des règles absurdes ou sans aboutissements. Une fois établies et comprises, les règles bougent, déraillent pour proposer une nouvelle action. Les deux personnages s’affairent, chargés d’une nécessité inconnue mais logique. Une sorte de réaction en chaine est enclenchée. Le but à atteindre est secondaire. Les chemins de travers empruntés, les détours, le processus sont au coeur du sujet.
Ces clones ratés se confondent encore en reflet, un miroir tronqué comme une hallucination. Leurs corps communs sont curieux, tordus, raides et gauches. Ils prennent la parole en creux dans un dialogue chantonné de "gna gna gna.." et se laissent aller à un show miteux.

Pauline Brun / SCRUFFY SHOT • Spectacle • 2018, festival C-TAKT#2
Pauline Brun / SCRUFFY SHOT • Spectacle • 2018, festival C-TAKT#2
Pauline Brun / SCRUFFY SHOT • Spectacle • 2018, festival C-TAKT#2
Pauline Brun / SCRUFFY SHOT • Spectacle • 2018, festival C-TAKT#2

© Pauline Brun